Huit mois de prison avec sursis pour avoir dérobé de l’argent à sa patiente
Huit mois de prison avec sursis pour avoir dérobé de l’argent à sa patiente
En 2016, une auxiliaire de vie au Tampon fut condamnée par les juges à 8 mois de prison avec sursis pour avoir volé de l’argent à sa patiente. Cette dernière, en état de vulnérabilité, a été la triste victime d’un stratagème bien rôdé. Le cabinet Ake Avocats revient sur cette affaire judiciaire.
Une auxiliaire de vie qui nie avoir volé de l’argent à sa patiente
A prime abord l’affaire est simple. Une auxiliaire de vie, demeurant au Tampon, s’occupe de plusieurs patients, dont Madame P. Cette femme, handicapée moteur de naissance, se déplace en fauteuil roulant. Son auxiliaire de vie, connaissant parfaitement l’état de vulnérabilité de Madame P, utilise la carte de crédit de cette dernière et effectue chaque mois des retraits d’argent en liquide.
Or, entre le 26 septembre 2015 et le 10 octobre de la même année, cette auxiliaire de vie dérobe la carte bancaire de sa patiente et retire 1 500 €, par tranches de 500 €, sans jamais restituer l’argent à Madame P. A aucun moment cette dernière n’en a donné l’autorisation. Suspectant en premier lieu ses voisines, Madame P. finit par accuser son auxiliaire de vie qui reconnaît les faits.
Pourtant, face aux juges, la prévenue nie les faits en bloc. Elle considère qu’elle a bien retiré de l’argent mais que cela n’était pas du vol. Elle crie au complot et estime que cela relève d’une stratégie pour la renvoyer de ses fonctions. Les juges ne s’y trompent pourtant pas. Face à l’état de vulnérabilité de la patiente, le verdict tombe : 8 mois de prison avec sursis.
La victime, une patiente vulnérable meurtrie par les faits
La victime de ces actes répétés est une patiente en situation de handicap, qui se déplace uniquement en fauteuil roulant. Cette dernière a besoin d’aide et d’assistance au quotidien dans ses déplacements et ses activités. Interrogée, la victime se dit “triste et choquée”. Elle se considère elle-même comme limitée dans sa liberté de mouvement à cause de son handicap, et a besoin d’être entourée de personnes de confiance.
Touchée dans son intimité, cette patiente s’est vue délestée de montants dont elle avait pourtant besoin pour vivre au quotidien. Le Ministère Public, sous la voix de sa représentante, abonde dans ce sens et considère que la prévenue s’en est prise à une personne vulnérable et que cette dernière a été effectivement abusée.
Devant les juges, la défense de l’auxiliaire de vie ne tient pas et la thèse du complot n’est pas retenue. Le Ministère public requiert 4 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer son activité durant la mise à l’épreuve.
Les juges condamnent cette auxiliaire de vie à une peine de 8 mois de prison avec sursis, assortie au paiement de 2 800 € de dommages et intérêts au titre des préjudices matériel et moral. A ces peines, l’auxiliaire de justice reconnue coupable se voit interdire d’exercer son métier d’auxiliaire de vie pendant une durée de 5 ans.
Vous souhaitez être conseillé et assisté face à un litige ? Le cabinet Ake Avocats se tient à votre disposition pour vous accompagner pas à pas et défendre vos intérêts en justice.